Dans cet article sur le site de NME, ont peut lire une déclaration faite par les membres de Take That, lors des BBC Music awards le 11 décembre dernier au London’s Earl’s Court:
Historically we’ve never done festivals – we did try and contact Michael Eavis but he didn’t reply.
Historiquement nous n’avons jamais fait de festival – nous avons essayé et contacté Michael Eavis mais il n’a pas répondu.
Le journaliste de NME, interroge alors Emily Eavis sur le sujet, et voici sa réponse:
I’ve had a few missed calls today but I’m pretty sure none of them were from Take That!
J’ai raté quelques appels aujourd’hui mais je suis à peu près sure qu’aucun d’entre eux provenait de Take That!
A ce qui semble, c’est une fin de non recevoir qui est énoncée ici, mais décoder le langage de Michael Eavis ou de sa fille, en ce qui concerne le line-up du festival, tient parfois de l’analyse politico-diplomatique. Il me semble parfois, que le discours de l’Union Soviétique à l’époque du rideau de fer était plus simple à interpréter.
Je ne vais pas mentir en prétendant que je regrette cette déclaration qui ressemble à un refus, car j’avoue n’avoir aucune velléité à voir Take That à Glastonbury. Cependant, il faut admettre que d’une part il y a de la place à Glastonbury pour un tel groupe, et que d’autre part ils ont la légitimité d’y apparaitre. Je pense que nombre d’entre vous sont surpris de ce qu’ils viennent de lire… J’explique!
Take That est l’archétype de ce phénomène des années 90 qu’ont été les boys bands. N’oublions pas, que Robbie Williams est sorti de ce groupe. Que Take That a réussi à classer 28 singles dans le top 40, 12 ont été numéro 1. Par ailleurs leur succès ne se dément pas, puisque leur dernier album III, sorti en novembre dernier, a atteint la tête des ventes, ainsi que le single These Days, extrait de l’album. Certes, les ventes ne constituent pas un critère de qualité, mais ce que je veux dire là, c’est que Take That représente indéniablement quelque chose dans l’histoire de la musique britannique. Qu’ils font clairement partie de la bande son du pays depuis le début des années 90. Glastonbury peut programmer un tel groupe. C’est le festival qui a su révolutionner la programmation des festivals, en programmant Jay-Z, Beyoncé, Lady Gaga… des artistes grand public, qui, jusque dans les années 2000 n’apparaissaient pas dans de tels évènements très connotés rock / pop.
Mais, comment caser un tel groupe? Je ne les vois tout de même pas en tête d’affiche sur la Pyramide. Par ailleurs, compte tenu de ce qui précède, je ne les verrais pas ailleurs que sur cette scène, pourquoi pas en fin d’après-midi. Mais, il est vrai que si j’étais organisateur de Glastonbury, peut-être ne m’embêterai-je pas avec la programmation d’un tel groupe. C’est pour cette raison que je sens la présence de Take That comme très improbable, et vous savez quoi, je ne vais pas pleurer.
