Jeudi dernier, les organisateurs de Shangri-La ont annoncé la thématique de cette année: une année d’élections. Mais pour mieux comprendre, pourquoi ne pas revenir sur toute l’histoire de cette zone?
Shangri-La est une des 4 principales zones de la zone Sud-Est, qui s’anime essentiellement la nuit, lorsque les grandes scènes se sont tues. La particularité de Shangri-La sur les autres zones environnantes, c’est que d’une année sur l’autre, elle développe une histoire dont chaque millésime est un épisode.
Cette histoire commence en 2008 avec la création de la ville de Shangri-La, cité du plaisir. Qui vient remplacer l’ancienne zone Lost Vagueness. En réalité la scénarisation de l’histoire de cette zone commence l’année suivante, en 2009. On définit la ville comme une dystopie, c’est à dire le contraire de la perfection associée à l’utopie, une citée idéalement démentielle, vouée à tous les excès et dirigée par un gouvernement corrompu et décadent. Ce gouvernement veut imposer sa vision d’une utopie parfaite par la force s’il le faut. Cette oppression génère inévitablement une rébellion.
En 2010, un groupe de rebelles venus de Badland Alleys renverse le gouvernement, et ouvre la ville à toutes sortes d’animations nouvelles, qui n’étaient pas jugées conformes au dogme du gouvernement précédent. Toute une population de rebelles et autres aventuriers venus de toutes parts de la Galaxie, attirés par ces nouveaux plaisirs et cette utopie nouvelle, et convergent alors dans la ville, qui voit se multiplier les établissements, parfois minuscules, parfois gigantesques, parfois luxueux et parfois construits à partir de matériaux de récupération.
En 2011, consécutivement à l’ouverture de la cité, et l’afflux de population qui a suivi, un virus s’est répandu. La population fuit comme elle peut. Les riches d’abord, puis quelques uns encore qui sont parvenus à trouver les fonds nécessaires, parfois en usant d’expédients, sont allés s’établir dans une nouvelle colonie. Ne restent à Shangri-La que les laissés pour compte qui tentent comme ils peuvent de survivre au virus, ou de fuir.
En 2012, année de jachère, la totalité de la population de Shangri-La a succombé. Mais ce n’est pas tout! Les « chanceux » qui avaient fondé une nouvelle colonie afin d’échapper au virus, ont eux aussi disparu. En effet, afin d’établir un territoire suffisant pour héberger toute la population de colons, ils avaient conclu un pacte avec une civilisation extraterrestre voisine. Pacte qui a fait long feu, puisque ces derniers, une fois nos colons en confiance, se sont empressés de les exterminer. Les derniers survivants de la mythique cité de Shangri-La ont eux aussi disparu. La prophétie Maya, prédisant la fin du Monde pour 2012 était donc exacte.
En 2013 commence alors, une nouvelle phase pour Shangri-La. Après l’ère de la cité du plaisir, nous entrons dans l’ère de l’Au-delà, le Shangri-La After-Life, ou Shafterlife. Tout le monde étant mort, nous nous retrouvons entre Paradis et Enfer à devoir choisir où nous préférons nous rendre, profiter des avantages et des inconvénients de chacun, et contribuer ainsi à donner davantage de pouvoir à un camp ou à l’autre.
2014 voit les pouvoirs de Shangri-Hell et de Shangri-Heaven, s’affronter, et la balance pencher pour un camp. L’Enfer prend inexorablement le dessus sur les Cieux, accroissant de plus en plus son influence, pour finir par prendre complètement le dessus.
2015 sera l’année de l’Enfer, mais pas seulement! C’est année d’élection en Enfer. Le sujet ne vient pas là par hasard, car c’est aussi année d’élection au Royaume-Uni, dans le monde bien réel, cette fois. Parodie, de cette élection qui verra la nomination d’un nouveau gouvernement, Shangri-Hell nous demande de participer, et de nous impliquer dans le processus politique, en n’oubliant pas non plus d’inciter chacun à voter pour de vrai (car c’est important, même si à chaque fois qu’on le dit ça a l’air un tantinet moralisateur). L’invocation des organisateurs de la zone est de s’impliquer dans la sholitics (politique spectacle), et de nous demander ce que nous sommes capables de faire. Les organisateurs de Shangri-La nous délivrent une piste, via une vidéo publiée sur leur compte Facebook, où nous voyons comment un acte simple voire stupide peut devenir une leçon politique:
Qu’êtes vous capable de faire vous même?