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Après Arcadia nous partons en groupe pour le Piano bar. Lorsque nous arrivons à minuit ce n’est pas encore ouvert, mais il y a une queue d’une cinquantaine de personnes, c’est donc que l’endroit n’est pas si secret! Et puis la grille s’ouvre, encore un peu de queue et nous arrivons à la porte. Là le ton est immédiatement donné, un homme compte les entrants, il fait très irlandais du XIXeme siècle. L’entrée est faite d’un tube de tôle ondulée, on s’y glisse et on arrive dans un corridor très bas dans lequel il faut se courber fortement pour passer. Et on debouche dans le piano bar proprement dit. C’est une salle de spectacle avec sa scène des gradins, un balcon, mais en petit pour 100 personnes environ. La décoration est celle d’une taverne du fond de la campagne irlandaise. Il est impossible de photographier les lieux éclairés seulement à la bougie. Sur scène ce sont chants, poèmes, et musiques envoûtants, on est en pleine ballade irlandaise de Corto Maltese. C’est magique! Un des musiciens est aussi présentateur du spectacle, il s’adresse au public, en apostrophant certains spectateurs. A un moment donné dans le jeu qui se met en place un roi et une reine sont désignés et installés sur un trône sur scène. Les artistes jouent alors pour eux, leur faisant la révérence à la fin de chaque chanson. Mais il en est ainsi de la politique et le roi est assassiné et une nouvelle reine est désigné, c’est la reine Kiki qui est portée sur le trône pendant que tout le peuple s’écrit « Hail to the queen Kiki« . Puis les troubadours de sa cour jouent pour elle et devant elle. Chants traditionnels, opéra, un acteur shakespearien appelé le corbeau. C’est magique, mais je l’ai déjà dit! Deux jumelles viennent ensuite chanter des mélopées étranges, pour leur dernière chanson elle chantent dans une théière. Le chant est profond, et berce notre petite reine qui a depuis quitté son trone. Il est 1h00, il faut quitter cet endroit en marge du monde et aller continuer ce rêve dans ce qui nous sert de lit.