Cette année j’ai pu accéder à un des rares endroits du festival de Glastonbury où je n’avais jamais encore eu l’occasion de mettre les pieds: l’interstage.
L’Interstage est un vaste espace situé entre la Pyramide et l’Other stage. Il est clairement identifié sur la carte du festival, en gris, c’est à dire non accessible au public. Pourtant, tout le monde sait bien que cette zone existe, et nombreux sont ceux qui, sur les forums, posent la question de savoir à quoi ça ressemble.Je pense, que d’une certaine manière la zone fait un peu fantasmer. On s’attend à y voir des peoples, voire des artistes programmés à l’affiche. En fait il n’en n’est rien, et l’interstage est probablement la zone la moins place to be de tout le festival.
Pour y entrer il faut disposer d’un bracelet H comme hospitality. Ces accès sont réservés à la presse, et les professionnels de l’industrie musicale. Il existe au moins trois entrées qui y conduisent, mais qui sont assez discrètes. Cependant, comme on peut l’imaginer, c’est très contrôlé, et pas seulement à l’entrée. A l’intérieur de la zone on trouve un champ, assez analogue à tous les autres champs de Glasto. Il y a un grand bar, quelques boutiques, deux ou trois food trucks, une consigne, et la tente de presse. C’est ennuyeux à souhait, il n’y a aucune ambiance, ni aucune tête connue. L’essentiel des personnes qu’on y croisent sont soit en train de travailler, soit vont et vienne de l’Other stage à la Pyramide par le passage qui raccourcit le trajet. Tout le monde y parait blasé. C’est à mon avis l’endroit le plus terne du festival. Il y manque l’enthousiasme du public qui profite de chaque instant de ces trop courtes journées passées dans les champs de la Worthy Farm.
Pour que les choses soient claires, il existe une zone encore plus restreinte dans l’Intersatge, et à laquelle je n’avais pas accès: la production. C’est en quelque sorte le backstage des deux grandes scènes. Mais vous l’avez compris, cet accès est très restreint.
Donc, inutile de fantasmer la zone, elle n’a pas d’intérêt, si ce n’est quelques légers avantages. La possibilité de traverser de l’Other stage à la Pyramide très rapidement, surtout quand les allées sont pleines de monde. La tente de presse où l’on trouve un espace de travail sommaire, mais disposant de courant, wifi, et café à volonté. Le champ est nickel, et des membres de la recycling crew team le nettoient en permanence. Et surtout, le Graal (le terme s’impose à double titre en ce lieu arthurien), de vraies toilettes propres. Le véritable intérêt pour moi a été d’avoir un press pass qui m’autorisait à photographier. C’est un sujet sur lequel je reviendrai bientôt…