« C’est parti » rime avec « vendredi ». Toutes les scènes sont enfin ouvertes, il est temps de passer au plein régime. Après avoir fait des kilomètres jeudi pour aller d’une scène bondée à une autre, à la recherche d’animations un peu intenses. A partir d’aujourd’hui nous savons que nous allons faire des kilomètres pour aller d’un incontournable à une découverte, voire compenser quelques clashs par deux moitiés de concert. Et, quelle que soit la configuration nous marchons.
Pour moi, la journée de vendredi a commencé à Woodsies avec le groupe Sixters. Un groupe de filles assez jeunes et en provenance d’Ukraine. Ca sent le début de carrière, on sent certaines un peu stressées par la scène qu’elle sont en train d’affronter, mais c’est carré efficace, pour tout dire agréable.
Après un retour en tente presse, je rejoins Bigou pour Hippo Sound System à Glade Dome. C’est une formation que nous avions découverte au même endroit l’année précédente. Du bon drum’n’bass bien efficace porté par un chanteur au flow imparable, et capable d’improvisations pleines d’imagintation, d’humour, et quasi sans limites. En un mot nous n’avons absolument pas regretté de retourner au même endroit, voir le même groupe, deux années de suite, au contraire! Parfois les habitudes ont du bon.
Ensuite, direction Pyramide pour Texas. Que dire? Un show parfait, difficile de mieux expliquer. Charlene Spiteri est au top, très efficace. Elle se délecte que la foule qui se tient sur l’Arena. Et au fur et à mesure que le concert avance, le public chante de plus en plus. Certes il y a foule car on attend la surprise majeure de cette édition: the Chrunups. Mais, il est sans contexte que tout le monde de réjouit de la performance de Texas.
Pour en terminer avec the Churnups, tous les indices qui avaient été semés concernant les Foo Fighters se sont finalement confirmés. Celui qui a emporté l’adhésion, le dernier donc, c’est une photo de Dave Grohl dans le fond de la Pyramide. Cette photo avait été publiée vers midi.
Pour moi c’est le temps d’un break, et une petite promenade au hasard des allées. L’occasion aussi de rencontrer pleins de gens et de discuter. Il faut dire que dès que je décline ma nationalité, je déclenche un certain intérêt. Tu es venu spécialement pour le festival? C’est ta première fois? Est ce que ca te plait? Etc… Mon errance me conduit jusqu’à Acoustic Stage où je découvre Gareth James. Le public est injustement clairsemé, car ce garcon chante extrèmement bien. C’est un peu le genre balade romantique, mais sans être du tout gnangnan. Je n’avais absolument pas coché cette ligne du programme, et bien franchement j’aurais dû. Et pour tout dire, varier les styles et les plaisirs, c’est le but premier d’un festival. Surtout lorsqu’il est aussi riche que Glasto.
Après ca, je traverse lentement la vallée pour me diriger vers the Park. J’en profite pour une pause pizza dans les tipis. Et après ce repas très cool, je me rends au premier rang pour le concert de the Sparks. La surprise, là encore sans en être vraiment une, puisque l’info avait fuité en salle de presse, c’est l’appariotion de Cate Blanchett sur scène. En marge de ce guest prestigieux, le show est dément, et le public est ultra réactif. Sur scène, le personnage de Ron, toujours aussi surréaliste suscite un intérêt général indéniable. C’est fun, bondissant, et la musique est brillante. J’avais déjà the Sparks à Rock en Seine, mais toute la différence, c’est le public. En France assez peu réactif, alors qu’ici complétement libéré par un groupe que les britanniques adulent.
Après ce moment intense, je tente de rejoindre une partie de mon groupe, sous Arcadia, pour le DJ set de Chemical Brothers. Je suis tout près, c’est donc assez logique. Cependant, la foule est assez compacte, et je n’ai pas trop envie de partir au contact. Je tourne un peu autour de l’araignée géante, et prends des photos. La musique des Chemical? Ceux qui m’ont déjà lu ou entendu à ce propos savent déjà que j’ai toujours été déçu par ce duo en live. La première fois que je les ai vus c’était en 1998 au Bataclan, cela avait été assez court, et m’avait désarçoné. Autant je peux aimer leur production enregistrée, autant je suis déçu par leurs lives. J’ai toujours l’impression qu’ils mettent un point d’honneur à « ne pas jouer le disque », mais la démonstration m’emmène trop loin pour que je m’y retrouve. Et ce DJ-set à Arcadia ne fait pas exception à la règle.
Alors, comme je n’ai pas rejoint le groupe, et que je ne suis pas sensible au show, je décide de changer de destination. Je pars vers Avalon pour aller voir the Damned. Icones punk des débuts avec Sex Pistols et the Clash, c’est un bout d’histoire qui se trouve là. Je m’attendais à quelque chose de plus extrème, façon Sex Pistols, mais au contraire on est dans une forme de finnesse et de virtuosité plus proche des Clash. Les punchlines sont efficaces, c’est revendicatif mais pas pompeux. Difficile de trouver les mots justes, ce concert me laisse le souvenir d’un groupe qui joue sans se la jouer, une sorte de modestie du travail bien fait qui revendique fermement le respect qu’il mérite. Désolé mais je pourrai pas dire mieux. A voir quoi qu’il en soit.
Ayant retrouvé LauV à Avalon, nous partons ensemble terminer la journée devant Sister Bliss pour un Faithless DJ-Set. Icone brillante de l’électro pop, Sister Bliss brille aussi dans une combinaison argentée, le visage à moitié caché par une mêche platine. Quel plaisir de la voir live, elle s’agite sur les platine et la table de mixage, parfois des mesures de Faithless apparaissent puis disparaissent. Mais on identifie immédiatement la patte Faithless. Nous restons là un bon moment, mais n’allons pas jusqu’au bout du set, nous sommes épuisés. Il est temps de remonter à la tente. La journée est finie, mais il en reste d’autres…
En passant, si « c’est parti » rime avec « vendredi », c’est aussi le cas pour « samedi », mais pas pour « dimanche »… Alors, à ceux qui sont sur place, profitez au max de la journée d’aujourdhui.
PS: Comme hier, pour les images il faudra attendre un peu. Vous pouvez en trouver quelques unes sur Discord et Instagram.
